C’est une ferme qui fonctionne et qui se maintient, les locataires des terres sont propriétaires de leurs bâtiments, une étable, une fromagerie et un minuscule magasin.
Autour, des terres : 15ha et 18 chèvres qui pâturent tous les jours même en hiver, traites deux fois par jour, ces chèvres donnent du lait transformé en fromage par Anne Mauvy et vendu sur le marché de Lanmeur par Jean-Michel Bellour son compagnon. Dernièrement ce petit fromage reconnaissable à la tache bleu vert qu’on retrouve sur le dessus a décroché une médaille d’or à un concours international de gastronomie qui avait lieu à Lyon.
Pourtant des menaces planent sur la ferme, les propriétaires des terres veulent les prendre pour aider à l’installation de leur fils en agriculture. Les éleveurs de chèvres étaient d’accord pour les acheter, voire les échanger contre d’autres parcelles qu’ils ont pu acquérir sur une commune limitrophe.
Déplacer la ferme est impossible pour Anne Mauvy, car les chèvres doivent rester près des bâtiments pour la traite et être surveillées car elles sont très vulnérables, aux attaques de chiens notamment.
Au delà du contexte particulier de cette affaire qui est en justice, se pose la question du maintien de petites fermes et de la transmission en agriculture, sur des exploitations à taille humaine en polyculture élevage qui sont de plus en plus rares et qui ont l »avantage d’être facilement transmissibles. Des enjeux très contemporains.